PAZI SNAJPER,
Camille Bleu-Valentin (2018)
Installation comprenant la vidéo Tunnel, une série de moulages d’impacts de balles prélevés sur les murs de Sarajevo, ainsi que des lignes rouges projetées au sol et aux murs.
Le titre est une référence directe à la guerre de Bosnie-Herzégovine et au siège de Sarajevo (1991-1995).
Pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine en raison du nombre important de snipers qui prenaient pour cible l’avenue principale de Sarajevo, celle-ci était nommée « Sniper Alley » (l’allée des snipers). L’unique source d’eau potable de la ville se trouvait sur cette avenue qui connecte la zone industrielle et le centre historique. L’avenue est bordée de hauts bâtiments donnant aux snipers de nombreuses positions de tir, de même que les montagnes entourant Sarajevo leur offraient une distance de sécurité doublée d’une bonne visibilité sur la ville et son trafic. Bien que constamment sous le siège de l’armée serbe, la vie normale continuait, des écriteaux indiquant aux civils la présence des tireurs et la nécessité de courir : Pazi – Snajper ! (Attention snipers !)
Selon les données récoltées à la fin de la guerre, les snipers ont blessé 1 030 personnes et en ont tué 225, dont 60 enfants lors du siège de la ville.
Vue de l’exposition EPARSES, l’œuvre est ici présentée avec les lignes rouges d’un niveau laser, Atelier Alain Lebras, 2021.
PAZI SNAJPER,
Installation, 2018
Art installation including the video ''Tunnel'', a series of bullet impact casts taken from the walls of Sarajevo, and red lines projected on the floor and walls. The title is a direct reference to the war in Bosnia and Herzegovina and the Sarajevo siege.
''Sniper Alley'' was the informal name the main boulevard in Sarajevo which during the Bosnian War was lined with sniper's posts, and became infamous as a dangerous place for civilians to traverse.
Signs reading ''Pazi-Snajper!" (watch out -Sniper !) became common. People would either run fast across the street or would have wait for United Nations armored vehicles and walk behind them, using them as a shields.
Vue de l’exposition Trente-deux, Galerie de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nantes-Saint-Nazaire, 2018