Vue de l'exposition à Capsule Galerie, janvier 2021.
CODE LÉON (cola, citron),
installation aux dimensions variables : céramique, mousse expansive, carrelage sérigraphié, métal, système électronique, impression 3D, bouteille en plastique, scotch de chantier, plastique, verre, thé vert menthe, 2021.
CODE LÉON (cola, citron) est le nom d’un parfum de chicha et le titre de cette installation. Cette œuvre est une étape dans la matérialisation de mes recherches autour du patrimoine de guerre français, ici plus précisément du patrimoine colonial et de ses guerres d’indépendance.
Héritière malgré moi de ces faits historiques et des mouvements d’histoire de l’art qui l’ont accompagné-notamment l’orientalisme-; je piste à travers la construction d’une bibliothèque interactive les influences de la culture orientale sur la culture occidentale, j’observe son absorption et participe à la création d’une culture commune.
«Camille Bleu-Valentin a choisi un titre en forme de rébus :
Le mot «code» correspond aux QR-codes sérigraphiés sur le carrelage. Véritable bibliothèque de l’artiste, chaque carreau renferme une de ses références : des photos de kebab aux thèses d’histoire de l’art. Dès lors, ses recherches deviennent des documents.
Le carrelage imprimé agit quant à lui dans l’espace comme un tapis persan.
«Léon» est une référence au peintre orientaliste du 19e siècle : Jean-Léon Gérôme. Ce peintre français est connu pour ses toiles représentant des scènes de bains turcs. Des femmes se détendent avec volupté dans un décor somptueux orné de mosaïques et accessoirisé de narguilé (ou chicha). Chargé de son bagage culturel occidental, Jean-Léon Gérôme transmet son regard fantasmé sur l’orient.
Quant à «cola, citron», il s’agit des saveurs du nom du parfum pour chicha « Code Léon ». Autour de cet objet, hommes et femmes se réunissent pour fumer et partager ensemble un moment de convivialité. Ces sculptures fonctionnelles ont été pensées pour être mises à disposition du public. Réalisées à partir d’impression 3D, les formes qui se déploient au-dessus du narguilé sont en plastique recyclé. Celles-ci peuvent évoquer l’architecture des minarets dans les mosquées. Quant à la céramique et la mousse expansive, elles sont pensées comme un parallèle avec la ville de Beyrouth : à la fois luxueuse et inachevée. » Amanda Jamme.
CODE LÉON (cola, citron), Art au centre, Liège, Belgium, 2022.
CODE LÉON (cola, lemon),
variable dimensions installation, ceramic, expanding foam, screen-printed tiles, metal, electronic system, 3D printing, plastic bottle, construction tape, plastic, glass, mint green tea, 2021.
Link to Manon Alla dancing performance :
CODE LÉON (cola, lemon) is the name of a shisha flavor and the title of this installation. This work is a step in the materialization of my research around the French war heritage, here more precisely the colonial heritage and its wars of independence.
I track through the construction of an interactive library the influences of Eastern culture on Western culture, I observe its absorption and participate in the creation of a common culture.
« Camille Bleu-Valentin chose a title in the form of a rebus:
The word «code» corresponds to the QR-codes silkscreened on the tile. A veritable library of the artist, each tile contains one of his references: from kebabs photos to art history theses. From then on, her research became documents.
The printed tiling acts in the space like a Persian rug.
«Léon» is a reference to the 19th century Orientalist painter: Jean-Léon Gérôme. This French painter is known for his paintings depicting Turkish bath scenes. Women relax with pleasure in a sumptuous decor adorned with mosaics and accessorized with hookah (or chicha). Loaded with his Western cultural baggage, Jean-Léon Gérôme transmits his fantasized gaze on the Orient.
As for «cola, lemon», these are the flavors of the name of the shisha perfume «Code Léon». Around this object, men and women gather to smoke and share together a moment of conviviality. These functional sculptures were designed to be made available to the public. Made from 3D printing, the shapes that unfold above the hookah are made of recycled plastic. These can evoke the architecture of minarets in mosques. As for the ceramics and the expanding foam, they are thought of as a parallel with the city of Beirut: both luxurious and unfinished. »
Amanda Jamme.